Les Grandes Manœuvres, qui se sont déroulées à Arcelot en septembre 1913, sont l’une des dernières en France, à avoir rassemblé des soldats de plusieurs pays du monde entier, avant le début de la Première Guerre Mondiale. Durant ces simulations, les soldats allemands et français se sont entrainés ensemble, sans savoir ce qui adviendrait sous peu. Un témoignage de ces évènements nous a été transmis par Antoine de Loisy, arrière arrière petit fils de Marie de Loisy.
Extraits des Mémoires de Marie de Loisy (1846 – 1940) retranscrits par Antoine de Loisy
Les textes entre parenthèses sont des ajouts ou des commentaires d’Antoine de Loisy qui ont pour but d’apporter des éclaircissements sur les évènements décrits dans ces extraits.
Arcelot lundi 8 septembre (1913) :
Commencement des grandes manœuvres qui vont se passer dans nos régions. Nous sommes en plein centre des opérations. Les troupes arrivent en masse par la grande route de Dijon et se divisent devant la grille (du château). Par ce beau soleil quand les casques brillent au soleil, puis les canons, etc. C’est très beau.<chasse|>
On entend le canon de tous cotés. Les fils de Régina (sa fille) suivent les troupes à cheval, René (son fils) les rejoint à bicyclette. Jeudi bataille autour d’Arcelot.
(Arcelot jeudi) 11 septembre (1913) :
Arrivée d’une quantité énorme de troupes, 2.000 hommes à Arcelot, 80 chevaux à la Basse-cour (du château) sans compter les hommes. Quelle bousculade ! Dans toutes les dépendances (du château) nous avons plus de 200 hommes sans compter les officiers qui logent au château.
(Arcelot) vendredi 12 (septembre 1913) :
Prise du pont d’Arcelot. On s’était battu toute la nuit, impossible de dormir. Au jour, la fusillade redouble, les troupes se massent autour du pont, puis l’ennemi simulé se recule. Les simples mortels n’y voient que du feu ! (laissant croire à une véritable guerre).<chasse|>
(Marie de Loisy part dans le Jura et interrompt son journal. Après de nombreuses pannes, ils rentrent tard, les officiers sont déjà couchés).
Arcelot samedi 13 septembre 1913 :
Fin des manœuvres par la prise de Dijon, il pleut, nous n’avons pas le courage d’aller voir la bataille. Les enfants qui en reviennent nous disent que les lignes sont trop éloignées et que l’on juge mal.