Pierre Arnoux, né en 1930, passa son enfance en Franche-Comté à Champlitte où il alla à l’école communale. Il entra ensuite dans une école technique puis fit un passage dans la marine et enfin entra aux beaux arts nationaux.
Il commença sa carrière professionnelle en tant que peintre décorateur. A 20 ans, il se mit à son compte et à l’âge de 20 ans et demi avec dérogation créa sa première entreprise. En 1956, il s’installa à Arceau où il participa à la construction de 16 maisons sur la commune en tant qu’architecte d’intérieur.
Malgré son accomplissement social et professionnel, il voulu changer de métier et se lança dans le paysagisme. Il créa donc une pépinière à Beire-le-Châtel en 1984, qu’il développa jusqu’à obtenir une clientèle de plus de 2500 personnes. Grâce aux ventes des sapins de Noël de sa pépinière, il fit plusieurs dons à différents organismes humanitaires comme les œuvres de l’Abbé Pierre ou de Mère Theresa. Parallèlement à cela, conscient de la disparition de nombreuses espèces d’arbres et arbustes nécessaire au maintient de la vie de beaucoup d’espèce d’oiseaux, Pierre Arnoux planta plus de 85 000 arbres à Arceau. Le magazine National Geographic vint observer sa plantation qui fut établi site protégé.
Malgré son emploi du temps chargé, Pierre Arnoux a su concrétiser ses projets personnels. En 1960, la construction d’un avion Jodel D-118 lui demanda 2000 heures de travail méticuleux pour ainsi passer avec succès le contrôle technique. Après avoir obtenu son brevet de pilote, il put pleinement profiter de sa réalisation.
Le goût du travail du bois, que son grand-père maternel ébéniste lui transmit, lui permit de construire une caravelle du XVIème siècle, la célèbre Santa Maria de Christophe Colomb. Pour réaliser une telle œuvre Pierre Arnoux dut s’entourer de nombreux partenaires comme la société Le Creusot qui réalisa les canons de la caravelle, EDF qui se proposa de fournir la mâture et la ville de Tolède, en Espagne, qui offrit deux armures. Malgré tout, il dut passer 2000 heures de son temps à travailler le bois avant que la marine nationale française et l’ambassadeur général d’Espagne ne puisse procéder à l’inauguration et que flotte le pavillon espagnol au sommet du mât. Cet ouvrage, qui à l’origine n’avait qu’un but culturel, suscita un tel engouement de la part de la population que des bénéfices dû au tourisme ont été fait. Ces derniers furent offerts aux œuvres de l’Abbé Pierre qui fut aumônier de marine à la fin de la Seconde Guerre mondiale. A l’occasion du 500ème anniversaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, Pierre Arnoux fit don de la Santa Maria à la ville de Champlitte en Haute-Saône.
A cette époque, Pierre Arnoux ressenti le besoin d’aller vers les autres autrement et il devint alors visiteur de prison pendant 7 ans. Il dira que la seule action qui lui a le plus apporté restera a coup sur celle là.
Non satisfait d’avoir accomplit un exploit d’ingénieries maritimes, Pierre Arnoux s’est ensuite lancé dans la construction d’un moulin à vent à Arceau en hommage à son grand-père paternel qui fut le dernier meunier en Franche-Comté. Par le passé, ces dispositifs furent un lieu clé dans la vie communale des villages. En effet, les gens s’y retrouvaient pour discuter des nouvelles du pays et bien entendu faire moudre les céréales. Faire revivre le passé, même si se n’est quand image, fut la motivation principale de Pierre Arnoux qui une fois de plus passa 2000 heures à sa réalisation. L’apparition d’un moulin à vent à Arceau attira la curiosité des touristes dont Pierre Arnoux se fit un plaisir de faire visiter. Les enfants des écoles sont aussi venus s’instruire auprès de Pierre Arnoux pour apprendre le fonctionnement du moulin et la façon d’antan de moudre le grain. Le moulin est désormais habité et n’est plus ouvert au public.
Pierre Arnoux n’est pas seulement un pépiniériste constructeur d’avion, de bateau ou de moulin, mais aussi un écrivain reconnu. Suite à la perte d’un ami chère, il ressentit le besoin d’écrire. Un autre de ses amis lut son ouvrage et lui proposa de le présenter à un éditeur qui fut tout de suite intéressé. Et c’est ainsi que fut publié son premier livre « Afin que rien ne se perde ». Cet ouvrage est le premier d’une douzaine de livre qui pour la plupart se rapporte à des expériences personnelles comme « Christophe Colomb la Gloire et l’Amertume » (la caravelle Santa Maria) édité à plus de 60 000 exemplaires dont les droits d’auteur ont été intégralement remis aux orphelins de Cachan ou comme « Les Livres de mon Moulin » (le moulin à vent d’Arceau).
Pierre Arnoux reçut la croix du mérite français et divers médailles d’encouragement au bien donné par le Sénat pour toutes réalisations.
Citations de Pierre Arnoux :
« Le seul bonheur que l’on garde, c’est celui que l’on donne aux autres. »
« Le bonheur, on ne le voit pas, ce sont ceux que nous rendons heureux qui nous le montre »
Œuvres publiées de Pierre Arnoux :
Afin que rien ne se perde, éditions Dominique Guéniot, Langres
Un Village gros comme ça, éditions Dominique Guéniot, Langres
Le Journal de bord de Christophe Colomb, éditions Dominique Guéniot, Langres
La belle histoire de Christophe Colomb, éditions Dominique Guéniot, Langres
Les Loup de Mal’côte, éditions France-Empire, Paris
Le fol Amour de Gabrielle De Vergy, 1988, éditions du Bien Public, Dijon
Christophe Colomb la Gloire et l’Amertume, 1992, éditions PTT – France-Télécom Cachan, Paris, prix de la découverte et préfacé par André Castelot
La Vigne au Loup, 1999, éditions France-Empire, Paris
Les Escaliers de la petite Martin, éditions Dominique Guéniot, Langres
Un Eté à la Villa « les Sorbiers », 2000, éditions Dominique Guéniot, Langres
Les Livres de mon Moulin, 2003, éditions Dominique Guéniot, Langres
La Châtelaine de Vergy, éditions Dominique Guéniot, Langres
Comme un Bourgeon d’Espérance, 2008, éditions Dominique Guéniot, Langres
Le petit Prince en péril, 2009, éditions Dominique Guéniot, Langres